Des initiatives et recherches portent sur les effets du rayonnement ultraviolet sur le SARS-CoV2. Que sait-on aujourd’hui de ces effets ? Est-il possible que les UV puissent servir à inactiver le virus à l’origine de la Covid-19, et si oui dans quelles conditions ?

Un étonnant robot s’est invité dans un des terminaux de l’aéroport Nice-Côte-d’Azur le 8 mai. L’appareil est censé décontaminer les zones publiques : grâce à un rayonnement bleuté, il permettrait d’éliminer le coronavirus à l’origine de la maladie Covid-19. Mais que sait-on vraiment de l’efficacité des rayonnements ultraviolets pour inactiver le SARS-CoV2 ?

Comme son nom l’indique, le rayonnement ultraviolet (UV) désigne les radiations du spectre électromagnétique qui se trouvent au-delà du violet. Ce rayonnement peut être émis par des sources de lumières naturelles, par exemple le Soleil ou certaines galaxies, ou par des sources de lumières artificielles. Il est utilisé dans l’éclairage, mais pas seulement : il est connu pour son pouvoir bactéricide (il contribue à détruire des bactéries). Il est ainsi employé pour le traitement de l’eau, par exemple. Avec l’épidémie de coronavirus, l’idée d’en faire usage afin de décontaminer des surfaces et de potentiellement inactiver le virus a suscité de l’intérêt.

Avant d’aller plus loin, un rappel s’impose : l’Organisation mondiale de la Santé a insisté sur le fait que les lampes UV ne doivent pas être utilisées pour désinfecter les mains ou toute autre zone de la peau. Les UV sont irritants pour la peau et risquent d’abimer les yeux.