Labour :
En agriculture et agronomie, le labour (ou labourage) est une technique (ou façon culturale) de travail du sol, ou plus précisément de la couche arable d'un champ cultivé. Généralement effectué avec une charrue, il consiste à ouvrir la terre à une certaine profondeur, à la retourner, avant de l'ensemencer ou de la planter. Le labour est généralement évité en agriculture de conservation.
De nos jours, les agriculteurs labourent avec des charrues en métal tractées par un tracteur ou portées par l'intermédiaire de l'attelage trois-points. Les plus populaires sont réversibles car elles prennent moins de temps et elles compactent moins le sol.
Avantages biologiques :
Le labour contrôle plusieurs mauvaises herbes vivaces et repousse la croissance des autres mauvaises herbes au printemps en même temps que la culture. Il brise également le cycle des maladies et contrôle plusieurs ennemis des cultures (limaces, tipules, mouches des semis, noctuelles, pyrales, vers gris). Il fait augmenter le nombre de vers de terre "mangeurs de terre" qui constituent la faune endogée, au détriment des gros vers de terre fouisseurs, qui eux font partie de la faune anécique.
Semis direct :
Le semis direct, ou culture sans labour, est une technique culturale simplifiée utilisée en agriculture ou en sylviculture, basée sur l'introduction directe de la graine dans le sol, sans passer par le travail du sol dans le cas de l'agriculture, ni par la mise en culture en pépinière dans le cas de la sylviculture. Avec les rotations et les couverts améliorants, il est le troisième pilier de l'agriculture de conservation, aussi appelée agriculture écologiquement intensive.
Étape ultime de la simplification du travail du sol :
Les étapes de simplification du travail du sol peuvent être les suivantes :
- Labour systématique
- Labour un an sur deux
- Travail profond sans retournement
- Travail superficiel
- Travail sur la ligne de semis
- Semis direct
Conditions de réalisation du labour :
Le labour effectué dépend principalement de deux séries de facteurs: le type de sol et son état, essentiellement son degré d'humidité d'une part, les réglages du matériel d'autre part. Un bon labour, permettant une bonne fragmentation du sol, doit être réalisé dans des conditions d'humidité optimales variables selon ses caractéristiques. Un labour réalisé sur un sol trop sec n'aura pas de bon effets.
En conditions trop humides, le poids du tracteur dont une file de roues roule généralement en fond de raie tasse la terre et peut provoquer la formation d'une « semelle de labour », ce qui crée un obstacle au développement des racines.
Types de labour :
Selon son déroulement en plan et le type de charrue utilisée, le labour peut se faire de deux manières :
le labour à plat, les bandes de terre étant toujours rejetées du même côté. Il nécessite l'usage d'une charrue réversible de façon à pouvoir inverser le sens du déversement entre l'aller et le retour.
le labour en planches ou billons. C'est le seul réalisable avec une charrue non réversible. Il peut se faire :
-
- soit en refendant, les bandes étant rejetées vers l'extérieur de la planche (laissant au centre de la planche une « dérayure »),
- soit en adossant, les bandes étant rejetées vers l'axe de la planche (laissant au centre de la planche un « ados »).
On peut distinguer selon la profondeur du travail :
les labours légers, de 10 à 15 cm, réalisés notamment pour la reprise de labours au printemps,
les labours moyens, de 15 à 30 cm, les plus répandus, notamment pour la culture des céréales,
les labours profonds, de 30 à 40 cm, pour des cultures à enracinement profond (betterave, luzernes, etc.),
au-delà de 40 cm, des labours de défoncement, sont réalisés notamment pour permettre la mise en culture de nouvelles terres ou pour préparer la plantation de vergers.
On peut distinguer, selon l'inclinaison des bandes de terre obtenue :
labour dressé,
labour jeté,
labour plat.